INTERVIEW DES FAIENCES MENTONNAISES

INTERVIEW DES FAIENCES MENTONNAISES

Rencontre avec Marie-Hélène Roudier qui nous raconte l’histoire des FAIENCES MENTONNAISES. 

Raconte-nous l’histoire des FAIENCES MENTONNAISES

Je suis mentonnaise. C’est une vieille entreprise mentonnaise que j’ai reprise, l’atelier Perret-Gentil qui avait vu le jour en 1896. Il n’y avait personne pour prendre la suite. Je l’ai reprise en 1986.

J’étais étudiante aux Beaux-Arts de Toulon. Ils voulaient quelqu’un qui travaille dans la même lignée.

Ils m’ont proposé de reprendre l’atelier. Ils travaillaient le citron, les oranges, les olives.

J’ai arrêté les Beaux-Arts pour venir me former directement dans l’atelier.

J’ai appris à fabriquer et à décorer tel que c’était fait. C’était principalement de la vaisselle, des services avec comme motif principal le citron. Mais je pouvais personnaliser les pièces à la demande.

Dans les années 2000, j’ai commencé à abandonner certaines formes et à en intégrer d’autres plus contemporaines mais toujours avec le décor du citron.

Je m’adapte à la demande de la clientèle en ce qui concerne les supports : repose cuillère, gratte ail, poubelle de table.

J’ai épuré le décor, je l’ai allégé. Cela reste traditionnel mais c’est plus léger.

Quelles sont les collections que tu proposes ?

Il y a cinq ans, j’ai commencé une collection plus personnelle. Il y a toujours le décor à base du citron mais avec un design plus contemporain. C’est la collection PRIM.

En même temps, j’ai développé d’autres collections : une collection MEDITERRANEE et une FORET.

Ce sont des pièces céramiques décoratives qui peuvent être utilisées mais on est plus dans l’objet que dans l’ustensile. 

Comment travailles-tu ?

Je travaille la faïence blanche. Elle permet de faire des décors dessus. La faïence est une terre qui demande deux cuissons. Chaque région a son type de terre. La mienne vient de Provins en Seine-et- Marne.

Après le façonnage de la pièce, il faut la cuire à 1040°. Ça lui donne sa solidité et sa couleur blanche. 

Ensuite, je fais le décor avec des oxydes de métaux (c’est la peinture). Je recouvre d’émail, c’est du verre en poudre. J’utilise un émail transparent que je cuis à 980°. C’est la cuisson qui va révéler la couleur.
La pièce est prête à être vendue.

Où vends-tu ?

Je vends : à l’atelier 63 boulevard du Fossan à Menton, au marché artisanal place du Cap le premier et troisième samedi de chaque mois, dans les boutiques des musées de Menton.

Depuis l’année dernière, je suis professeure de céramique à l’Ecole Municipale d’Arts Plastiques de Menton.

Retrouvez l’univers des Faiences Mentonnaises sur @faiences_mentonnaises !

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