Ohé ohé matelot…cette tendance s’illustre ! Tendance chic nautique, look bord de mer, on adore ! Direction l’océan avec nos amours de marinières, le basique indispensable à avoir dans son dressing !
La marinière fait son apparition au 18ème siècle. Initialement, c’était une blouse sans rayures, avec un grand col bateau.
Ce que l’on appelle aujourd’hui marinière désignait le maillot de corps rayé qui se portait sous la blouse de marin. Il s’agissait donc avant tout d’un sous-vêtement, comme l’indique Delphine Allanic Costa, commissaire de l’exposition Les marins font la mode en 2009 au Musée de la Marine :
« A l’époque, le tricot était en jersey, textile fait pour les sous-vêtements. A l’époque, les hommes n’avaient pas de slip ou de caleçon. Le tricot servait donc de sous-vêtement. Il descendait jusqu’au début de la cuisse, et, rentré sous le pantalon à ponts, il servait de protection ».
C’est en 1858, par décret, que le tricot aux 21 rayures bleues indigo, devient le sous-vêtement officiel du matelot d’équipage de la Marine Nationale. Très précis, il indique que les tricots rayés doivent comporter : « 21 raies blanches larges de 20mm et 20 ou 21 raies bleues larges de 10mm ». Pour les manches : « 15 raies blanches et 14 ou 15 raies bleues ». En effet, le tricot ne disposant que d’une seule couture, lors des coupes, une rayure pouvait être coupée.
D’après la légende, les 21 rayures faisaient référence aux victoires napoléoniennes et permettaient de repérer plus facilement les marins tombés à l’eau. D’après Delphine Allanic-Costa, il n’en est rien :
« Cela vient uniquement de la technique de tissage. Il n’y a pas de couture – à part au niveau des manches – le tricot est fait d’une seule pièce, pour qu’on soit à l’aise dedans. A bord d’un bateau, il faut éviter tout ce qui est coutures, boutons, pour éviter de se prendre dans les cordages. Comme le tricot descend jusqu’au début des cuisses, c’est long, donc il y a plus de rayures, c’est tout. »
Quant aux rayures, il s’agit d’une économie de teinture indigo, à l’époque très onéreuse !
Progressivement, l’aspect militaire du vêtement va laisser place à une autre dimension, celle de la mode.
Dès le début du 20ème siècle, l’écrivaine Colette l’arbore lors de ses sorties mondaines.
Pendant la Grande Guerre, dès les années 1916-1917, Coco Chanel, habituée des stations balnéaires et inspirée par les marins locaux, lance, dans sa boutique à Deauville, le style marin avec des marinières courtes, perpétuant ainsi le côté pratique de ses créations.
Puis le tout-Paris des années 1920, celui de la fête et de l’inconscience Post-Première Guerre Mondiale l’adopte à son tour.
A partir de la fin des années 1950, la marinière devient un incontournable du vestiaire féminin.
Lors de la décennie suivante, Jean Seberg apparaît vêtue d’une marinière dans A bout de souffle puis Brigitte Bardot dans le Mépris.
C’est Yves Saint-Laurent qui introduit, le premier dans la Haute Couture, le tricot rayé de façon détournée, avec sa collection matelot en 1966.
Enfin, comment ne pas évoquer Jean-Paul Gaultier, qui fait monter la marinière dès 1983 sur le podium. Il sera suivi par Karl Lagerfeld puis par les joueurs de l’équipe de France de football qui porteront un maillot marinière lors de quelques matchs !
Motif incontournable des produits Jaune Citron, la marinière fascine, inspire, se réinvente et se modernise pour faire aujourd’hui partie des indémodables.
Classique intemporel, on ne se lasse pas de la marinière qui a un bel avenir devant elle…
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